DOUBLES EXPOSITIONS
- pellicule argentique exposée deux fois
- tirages 50 x 50 cm sur papier
- sérigraphies 50 x 50 sur verre
Agencement imprévisible de deux espaces préalablement déterminés par des impulsions quasi névrosées de s’emparer de l’existant comme pour le faire mariner dans du formol. Malgré l’aspect terne et fixe des empruntes de lumière sur la surface photosensible, une certaine mouvance surgit, grâce à la juxtaposition improbable de deux lieux parfaitement distincts. Les assemblages imaginaires sont un appel à la rêverie et à l’évasion des pensées vers des utopies spatiales.
Chaque composition est la résultante de l’association du souvenir d’un espace et d’un autre qui découle de l’image mentale du premier espace.
Les pulsions presque salutaires qui incitent à prendre des photographies, à arpenter la ville à la recherche obstinée de formes et de parallèles, apparaissent dans la nécessité incontournable de faire. Faire pour sortir de soi et extérioriser sans véritablement maîtriser la signification et la fin de l’action. Spontanéité du geste qui devient une obsession autant qu’un moyen de s’échapper du temps impitoyable. La quête d’une signification s’évanoui dans l’impulsion inexplicable du mouvement de l’agir. Elle survient à postériori et s’impose comme une évidence, mais une évidence multiple et composée de la singularité de chaque regard.